Revue de presse

Angleterre

Bridget Behrmann (Princeton university), recension parue dans French studies, Oxford, n° 70, 3 juillet 2016. http://fs.oxfordjournals.org/content/early/2016/05/31/fs.knw136.extract

Espagne

Luis Antonio de Villena, « ¿Escribió Rimbaud Las iluminaciones? », El Mundo, 19 décembre 2014, dossier spécial dans les pages littéraires.
« (…) El profesor Eddie Breuil acaba de publicar un sucinto y muy elaborado libro ‘Du Nouveau chez Rimbaud’ (Honoré Champion, París, 2014), donde con sencillez y precisión detalla en una minuciosa labor filológica y editorial cómo la verdad parece exactamente la contraria de la que se suponía hasta hoy. No fue Nouveau el que ayudó a Rimbaud a copiar (acaso pasar a limpio) sus nuevos poemas, sino exactamente al revés, Rimbaud ayudó a copiar los textos de Nouveau y por eso se equivocaba a menudo, acaso porque Nouveau dictaba o porque no terminaba de entender un escrito que no tenía que ser suyo. (…)  »
http://www.elmundo.es/cultura/2014/12/18/549340d422601d07528b457f.html

États-Unis

Stamos Metzidakis, « [recension] », Nineteenth-Century French Studies, n° 177, septembre-décembre 2015, p. 621.
« (…) Eddie Breuil nous met sur une passionnante piste de recherche qui s’avère non seulement nouvelle, mais foncièrement dérangeante. Les études rimbaldiennes ne peuvent qu’en être profondément modifiées, voire perturbées. Il ne faut nullement regretter ce fait, cependant, même si tout lecteur sérieux du Voyant se trouve d’ores et déjà obligé de revoir d’ un autre œil bon nombre des interprétations les plus influentes de ce corpus depuis plus d’ un demi-siècle, surtout celles des Illuminations. (…) Breuil avance l’audacieuse idée que Rimbaud fut moins l’auteur des Illuminations, que le scribe (…). Félicitons alors Eddie Breuil d’avoir résolu une bonne partie d’un problème majeur de cette œuvre rimbaldienne et soulevé dramatiquement un autre : celui de sa paternité véritable. »

France

Jacques Lovichi, « Le poète a toujours raison », La Marseillaise, 16 novembre 2014, p. 26.
« Au lieu de réfuter point par point les arguments massues en faveur de sa thèse, ce qui leur serait impossible, les fervents de l’œuvre rimbaldienne hurlent en choeur au sacrilège (car le rimbaldisme est une véritable religion). Tous contre un. C’est le propre des lâches sans réflexion logique et il existe, hélas ! chez les plus intelligents (chez eux surtout…) des zones d’incommensurable bêtise. (…) »

Karine Papillaud, « Rimbaud, un nouveau scandale », www.lecteurs.com – 29 décembre 2014.
« (…) essayez de lire Les Illuminations à l’aune des thématiques poursuivies par Nouveau à ce moment, et la limpidité des poèmes en deviendra suffocante. Le livre est un puits d’exemples, plus précis et dénichés encore, mais aucun ne suffira pour ceux qui refuseront de réinterroger l’histoire littéraire à l’ombre de cette thèse. Car l’expérience de remettre en question la religion rimbaldienne est plus risquée que de remettre en cause l’existence de Dieu dans un cénacle d’Evangélistes. (…) »

Henri Béhar, « De la méthode en littérature », Europe, mars 2015, p. 361-365.
« (…) Qu’on le lise bien il demande seulement qu’on discute une hypothèse, selon laquelle le texte donne pour les Illuminations ne serait pas du seul Rimbaud. Que deux mains différentes, deux têtes, ont pu intervenir successivement et même simultanément. Ce faisant, il apporte des arguments suffisamment convaincants pour attribuer quelques poèmes à leur auteur véritable. (…) »

 Bulletin de l’association des amis d’Arthur Rimbaud, avril 2015.
« […] C’est une nécessité d’interroger la paternité de certains de ces textes puisqu’ils ont été copiés de deux mains et ne sont pas signés. Pour la mémoire de Rimbaud et pour la cohérence de sa trajectoire poétique, il est important de reconsidérer ce pseudo-recueil Illuminations. Les questions ont fusé après les applaudissements, témoins de l’intérêt porté à cette étude. »

débat avec Pierre Brunel, Modérateur : Jérôme Thélot, Université Lyon 3, 7 avril 2015. Mis en ligne sur : http://marge.univ-lyon3.fr
« Que nous puissions bénéficier à la date où nous sommes de cet ouvrage qui bouleverse les idées reçues à tous égards au sujet des Illuminations, je le dis comme je le pense, c’est une excellente chose, c’était quelque chose d’absolument nécessaire (…). Plus je lis, plus je relis, plus je reconnais la nécessité de cet ouvrage »  

Le Coin de table, n° 62, avril 2015, p. 115.

Éric Dussert, « Du nouveau chez Rimbaud (enfin !) », L’Alamblog, http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/04/26/Du-nouveau-chez-Rimbaud
« Eddie Breuil est un chercheur d’une rare espèce : il a livré il y a quelques mois un essai captivant qui va faire date.
(…) Peu ou prou, la présence de Germain Nouveau, puis de Paul Verlaine dans les environs du jeune prodige ne pouvait qu’alerter un esprit affuté. Ce qu’est Eddie Breuil, qui s’est attaché toutes les ressources de l’observation et de l’analyse pour améliorer ce qui, jusqu’ici, était restée l’intuition des meilleurs connaisseurs et lecteurs.
Sans dévoiler tout ce qui fait le sel de son essai révolutionnaire, reprenons les mots qu’il cite d’Aragon, lequel avait tout compris de la mise au pas de l’Histoire par les sectateurs du Grand Homme, tendance bien française : Germain Nouveau n’est pas « un épigone de Rimbaud (mais) son égal ». (…)
Pour ne pas dévoiler tout ce qu’apporte de faits et de certitudes Eddie Breuil, citons son point conclusif :
« La tradition éditoriale a progressivement accouché d’une illusion, mais d’une illusion magnifique : les Illuminations ont été considérées comme l’un des plus profonds recueils de poésie. Cette illusion était rendue possible par le côté énigmatique du regroupement arbitraire de textes de provenances diverses et par la foi aveugle prêtée à quelques propos d’un Verlaine ignorant et en plein désarroi. »
Bref, Rimbaud fut des Illuminations le scribe. Il va donc falloir se faire à l’idée que Germain Nouveau est un très grand poète. Mais ça, on devrait y arriver. »

Éric Dussert, « [brève] », Le Matricule des anges, juillet-août 2015, p. 7.
« Contre une chimère tenace, un jeune chercheur, Eddie Breuil, a livré un essai captivant qui remet les Illuminations à leur place, c’est-à-dire dans la bibliographie de Germain Nouveau. En étudiant le flou des éditions successives (après Pascal Pia ou Aragon), il montre que de ce recueil Rimbaud fut surtout le scribe. Germain Nouveau n’est donc pas « un épigone de Rimbaud (mais) son égal ». La rimbaldie plie la rotule, sert les dents et vacille. »

Delphine Gleizes, « [recension] », Bulletin du bibliophile, n° 1, 2015, p. 167-169.
« (…) l’ouvrage d’Eddie Breuil sera également riche d’enseignements et de perspectives pour qui s’intéresse à l’histoire et à la théorie des pratiques éditoriales modernes. (…)
Les propositions d’Eddie Breuil ne cherchent pas à clore le débat concernant l’attribution des poèmes (…) Eddie Breuil avance des arguments convaincants pour remettre en cause la paternité de certains poèmes : sa combinaison de critères biographiques, génétiques et de considérations thématico-stylistiques, se révèle à bien des égards efficace. (…) ».

Hisashi Mizuno, « [recension] », Revue d’Histoire Littéraire de la France, n° 4, décembre 2015, p. 1010-1011.
« (…) Lisibilité et cohérence sont deux principes directeurs dans la tentative d’Eddie Breuil d’attribuer la paternité des Illuminations à Germain Nouveau. Il sera fructueux de relire les poèmes dans ces perspectives, sans penser au nom de leur auteur, pour y trouver du nouveau ou du renouveau, qu’il soit rimbaldien ou non. »

Johan Faerber, « Rimbaud est un autre », La Nouvelle Quinzaine littéraire, n° 1144, 1er février 2016, p. 10-11.
« En moins de deux cents pages aussi vives que pertinentes, Eddie Breuil revient sur les Illuminations (…) afin d’en déconstruire méthodiquement l’histoire éditoriale semée d’erreurs, d’approximations et de confusions. A l’« histoire simplette » de Rimbaud comme la nommait naguère Michon, Breuil oppose une attentive et patiente saisie critique qui entend trouver derrière le poème devenu mythe et mythologie la vérité nue de celui qui a écrit. Car il y a du Nouveau chez Rimbaud, et surtout du Germain Nouveau. (…)
A rebours de leur lumineux titre, les Illuminations ne seraient ainsi paradoxalement nées, nous explique Breuil avec brio, que d’une sombre et tortueuse accumulation de malentendus. A commencer par les amicales retrouvailles de légende à Stuttgart entre Verlaine et Rimbaud en 1875, où le jeune poète aurait remis à son aîné le précieux manuscrit comme ultime preuve et testament de leur passion révolue. Là où la vulgate tient cet événement comme la naissance confiante de leur passion révolue, Breuil démontre, preuves à l’appui, qu’il n’y a là que mythe et erreur (…).
Germain Nouveau ne doit pas être tenu pour ce siple figurant au bord de l’oubli (…). Il n’est pas le fils triste et honni de son époque : il est Germain Nouveau le père, l’auteur véritable des Illuminations, écrivain qu’une tradition entre fantasmes fous et commérages ivres a tôt fait de reléguer dans le néant le plus absolu. (…)
Dans un retournement argumentatif d’une rare vigueur, Breuil se saisit ainsi des manuscrits des Illuminations afin d’en produire une stimulante lecture à la fois historique et génétique, d’où, contre toutes les infamantes rumeurs, fac-similés à l’appui, Nouveau n’apparaît plus comme le copiste égaré et accidentel de ces poèmes neufs mais, au contraire, comme leur fabuleux et noir auteur. (…) A suivre les pleins et les déliés du dédale calligraphique des manuscrits, Breuil met en évidence combien Nouveau est celui qui se donne comme le plein auteur (…).
Si bien que, dans ce salutaire mouvement de relecture au sens littéral, Breul en vient à offrir une saisie cette fois lexicale et biographique des poèmes par laquelle l’obscurité des vers des Illuminations est levée (…).
On l’aura compris : il faut lire cet essai qui redonne à Nouveau ses lettres de feu sans pour autant détruire finalement Rimbaud. Car, paradoxalement, Eddie Breuil sait rendre malgré tout Rimbaud au destin premier qu’il s’était choisi, celui de l’ombre nue, du poète qui quitte le Poème lui-même pour redevenir de manière inouïe le passant considérable de la littérature. »

Giovanni Dotoli, « [recension] », Revue européenne de recherches sur la poésie, n° 1, 2015, p. 325-327.

[recension], Histoires littéraires, janvier 2016, p. 165-168.

Antoine Piantoni, « Mythographies d’Humilis : Germain Nouveau et deux de ses biographes », Histoires littéraires, n° 66, avril-mai-juin 2016 : « (…) force est de constater qu’E. Breuil s’est livré à un minitieux et irremplaçable travail de philologue et que son hypothèse est recevable (…) »

Italie

Alessandra d’Ercole, « Eddie Breuil e la riscoperta di Germain Nouveau », Qui Libri, janvier-février 2015, p. 53.

Armando Torno, « lluminazioni di Nouveau? », Il Sole 24 ore, 1er février 2015, p. 26.

Cesare Cavalleri, « Nouveau, il poeta che diede un ‘aiutino’ a Rimbaud », L’Avvenire, 25 mars 2015.

Mario Richter, « Du Nouveau chez Rimbaud », Studi francesi, n° 177, septembre-décembre 2015, p. 621.